Une loi pleine de promesse…
La Californie voulait prendre à contre-pied les trafiquants de drogues et répondre à la criminalité en optant par la manière douce. Objectif, assécher les revenus des méchants ! A ce titre, le Golden State, dirigé par les démocrates, a voté en 2014 un loi légalisant totalement la culture et l’usage de cette drogue. Bien entendu, l’entrée sur le marché légal (permis de culture, fabrication éco-compatible, normes THC, règlements, taxes autour de 30%…) a un prix (entre 100 et 150.000 dollars), mais l’état, dirigé par Gavin Newsom toujours à la pointe du progressisme doux et respectueux du bien être était sûr de son fait. Fini la répression, en avant la légalisation et les rentrées fiscales !
Des conséquences pas du tout prévisibles !
La réalité fut tout autre et cette loi n’a fait qu’encourager les appétits de milliers de délinquants et criminels qui n’allaient, on s’en doute, pas s’embarrasser du respect de la législation pour vendre aux amateurs de fumette des produits beaucoup plus récréatif (teneur en THC autour de 30 à 40%) et…non taxés !
Les installations illégales ont donc fleuri un peu partout dans cet état gigantesque. La météo et l’utilisation de milliards de m2 d’eau, de produits phytosanitaires permet la culture toute l’année et réaliser jusqu’à trois ou quatre récoltes par an. Autant dire que l’amortissement est assez rapide. Pensez donc, une fois la fleur séchée, elle peut rapporter jusqu’à 1.200 dollars le kilo. Une petite poignée de serres et permet d’empocher des centaines de milliers de dollars par récolte (l’offre et la demande faisant le reste, le prix peut tripler si ces produits sont vendus dans des états ou son usage est interdit…). Selon la police de cet état, il existe plusieurs dizaines de milliers de ces fermes !
Règlement de compte dans l’octogone
Forcément, le trafic de drogue et les montagne de pognon qu’il génère s’accompagne de son lot de joyeusetés à base de 9mm et de fusils d’assauts. Certaines zones rurales vivent dans une ambiance que l’on qualifierait de “pesante” et la découverte de cadavres est assez courante. En mars 2024, six cadavres, dont quatre avaient été brûlés, ont été retrouvés criblés de balles après un massacre digne d’un cartel dans le comté de San Bernardino. Un règlement de comptes lié à la production illégale de cannabis mais qui est selon les autorités fédérales, est en général hebdomadaire. Un fort sentiment d’insécurité en somme…
Une fumette pas vraiment écolo-compatible !
On s’en doute, les acteurs de ce marché illégal qui n’hésitent pas à sortir les flingues pour lutter contre la concurrence ne vont pas s’embarrasser de contraintes et normes environnementales pour assurer la pérennité de leur buisness.
L’irrigation de leurs serres illégales engendre un gigantesque trafic d’eau. Les délinquants cassent les bouches d’incendie pour remplir des camions-citernes, ou creusent des puits clandestins, malgré les sécheresses chroniques en Californie. Histoire de corser le tout, Les policiers retrouvent aussi toutes sortes de pesticides nocifs. Certains sont même interdits par l’Union européenne, comme le carbofuran, un insecticide tellement puissant qu’une cuillère à café de sa poudre peut tuer un ours.
Une loi aux conséquences absolument pas prévisibles…
La loi imaginait assécher les revenus des criminels. Elle a créé un effet d’aubaine pour des milliers de délinquants et gangs mafieux.
La loi permettait de faire rentrer des taxes. Au début oui, mais du fait des normes, contraintes et l’offre hors taxe du marché illégal, le bénéfice fiscal de la Californie s’est écroulé.
La Californie fantasmait sur l’idée que légaliser le cannabis allait avoir un impact significatif sur la criminalité. C’est tout l’inverse qui s’est déroulé.
La légalisation du cannabis (teneur en THC limitée notamment) allait permettre de proposer un produit de qualité. En plus de détruire l’environnement, capte des ressources en eau dans un état souffrant de sécheresse, le cannabis vendu par le gangs est extrêmement puissant et aura a terme un impact violent sur l’état sanitaire de ses consommateurs.
A bon entendeur !
