Quand l'Alliance Contre le Tabac raconte n'importe quoi sur les PUFF

Quand l’Alliance Contre le Tabac raconte n’importe quoi sur les “Puff”

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A moins d’avoir été en hibernation au cours les 6 derniers mois, il est peu probable que vous soyez passé à côté du tir de barrage contre les puffs

En effet, un sondage BVA sur les Puffs commandé par l’Alliance Contre le Tabac a été docilement et systématiquement repris par les media. « Les puffs sont donc une “porte d’entrée” de choix vers la cigarette pour les adolescents, comme l’a signalé fin 2022 l’Alliance contre le tabac », déclare par exemple Libération.

Diantre !

Eu égard à l’urgence de la situation, notre sémillant ministre de la Santé, Monsieur François Braun, semblait valider le message et justifier l’interdiction des puff sur France Inter le 3 mai

Ce sondage est d’ailleurs l’argument principal de vingt “personnalités” dans Le Monde du 1er mai pour demander l’interdiction des puffs ainsi que la prise de position de l’Académie de Médecine en février dernier. Allait-on interdire de vapoter assis également ?

Soit mais cela aurait peut-être du éveiller l’intérêt de nos sémillants plumitifs, experts, académiciens et pourquoi pas le ministre de la santé à se pencher sur les détails de cette étude.

Il n’en a rien été…à croire que le degrés d’exigence tombe toujours de plus en plus bas et que cela ne choque personne.

Un panel de …400 personnes !

Lors de sa publication en octobre par l’ACT, le nombre de jeunes sondés n’a jamais été précisé. Et pour cause, l’étude porte sur 400 personnes ! (Les sondés ont entre 13 à 16 ans dont 29% de lycéens).

C’est un échantillon excessivement faible et osons le dire, carrément insuffisant (Pour rappel, les sondages se font sur la base MINIMUM de 1.000 personnes) a fortiori pour communiquer sur des sous-groupes comme l’a fait sans honte l’ACT. De là à en tirer des conclusions pour l’ensemble de la population, l’ACT et les journalistes franchissent cette limite sans honte.

Consternant !

Dans le sondage, il y a 87 % de non utilisateurs mais…

Le plan média de l’étude élude cet élément essentiel et n’évoque que les utilisateurs, comptabilisés à hauteur de 5% d’utilisateurs occasionnels (soit 20 personnes). Nous sommes donc très loin d’une tempête, d’un tsunami, bref, d’une véritable épidémie !

Alors l’ACT va tordre un peu la réalité et ne va pas communiquer pas ce chiffre non plus. Forcément, 5% de jeunes qui utilisent la puff, ce n’est pas assez…

Non, elle et les media additionnent en douce les utilisateurs occasionnels, ceux qui l’ont utilisé une fois (6%) et ceux qui ne l’utilisent plus (2%)…L’ACT déclare sans rire que « 13 % d’entre eux ont déjà utilisé la Puff ».

En plus d’être faux, il est affolant déontologiquement qu’aucun journaliste n’ait vérifié ce point depuis octobre. Il faut préciser que nulle part dans le sondage BVA n’est fait mention de l’usage ou non de la présence de nicotine alors que l’ACT prétend le contraire en écrivant que la puff est une initiation à la nicotine.

La puff incite les jeunes à fumer ?

L’ACT insiste, dans sa communication, sur les 17 % de jeunes ayant essayé la puff puis essayé “une autre forme de produit de la nicotine ou du tabac”, comme une sorte de preuve de l’effet passerelle. Ce sont 17 % de 13 % des 400 jeunes sondés soit 8 personnes, comme pour prouver le fameux effet passerelle (si tu vapes, tu fumeras !).

Un nombre si faible qu’il ne serait jamais publié sous forme de pourcentage dans une publication sérieuse. Bien entendu, il n’est absolument pas précisé si ces 8 jeunes avaient essayé la clope avant…

D’autre part, une autre donnée est passée sous silence par l’ACT : 35 jeunes sondés déclarent avoir fumé puis avoir essayé la puff. Combien parmi eux ont arrêté de fumer après avoir essayé la puff ? Cette donnée n’est pas non plus publiée dans le compte-rendu du sondage. 

Pourtant, il y a nettement plus de jeunes fumeurs (35) ayant ensuite essayé la puff, que l’inverse (8).

L’ACT met en avant le point qui présente une possible entrée en tabagisme, mais masque celui qui pourrait indiquer une sortie du tabagisme à l’aide de la puff. Dans un cas comme dans l’autre, les données sont trop faibles et pas assez détaillées pour constituer des preuves.

Bref, un véritable travail d’amateur ou de désinformation, c’est selon.

L’Alliance Contre le Tabac, ca ne coûte rien, c’est l’état qui paye…

Cette association qui vit de subventions publique (donc nos impôts) désinforme allégrement afin de justifier son train de vie (en millions d’euros par an) afin d’entretenir ses salariés. Une fois de plus, elle se ridiculise par la publication d’une étude dont l’échantillon est si faible qu’il n’est ni représentatif, ni pertinent, ni professionnel.

Il est toutefois de plus en plus inquiétant que tant de journalistes, les signataires de la tribune au Monde, l’Académie de médecine et même le ministre de la santé monsieur François Braun n’aient même pas vérifié les données avant de diffuser, appuyer et/ou reprendre à leur compte la communication trompeuse de l’ACT.

Ce sont ces comportements absolument lamentables et consternants d’amateurisme qui nourrissent la défiance, le mépris et même parfois la haine du public envers ces corps de métier.

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