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Le journal of health Communication propose de traiter les vapoteurs de sous-hommes.
En juin 2021, le “Journal of Health Communication”, organe traitant de votre santé (https://www.tandfonline.com/toc/uhcm20/current) n’a pas hésité à transposer ce type de message au sujet de celles et ceux qui vapotaient. L’article est rédigé par Ma Rong, de l’Université d’Indianapolis, et Ma Zexin, de l’Université du Michigan. Les deux universitaires américaines travaillent aux départements de science de la communication et journalisme de leurs institutions. Leur papier a été relu et corrigé par des pairs avant que sa publication ne soit acceptée par le Journal of Health Communication, dont l’éditeur en chef est Scott Ratzan, spécialiste en communication de santé de New York.
Le titre de l’article fait figure de programme politique : « Que se passe-t-il si je vous dis que les utilisateurs de cigarettes électroniques sont inférieurs? Une enquête sur la menace de l’identité sociale dans les messages de santé ».
Répète un peu pour voir…
Tu es un être mauvais, tu es une menace !
« Cette étude a examiné comment menacer l’identité des utilisateurs de vapotage à travers un récit », expliquent Ma Rong et Ma Zexin sans rire. « S’appuyant sur la littérature sur la menace de l’identité sociale », les deux universitaires ont organisé une expérience sur 395 vapoteurs. « Nous avons testé une nouvelle approche pour persuader les personnes de réduire leur usage de vape : attaquer leur identité sociale dans un message de santé basé sur un récit narratif ».
En somme, à travers un discours, détruire un individu en tant qu’être humain parce qu’il utilise une cigarette électronique…Charmant !
« Les résultats démontrent qu’un message menaçant l’identité peut influencer le contrôle comportemental perçu des utilisateurs de vapotage pour réduire l’utilisation de vape par deux voies. Tout d’abord, attaquer l’identité des utilisateurs de vape a conduit à la perception d’une menace » et « l’accent mis sur l’identité des caractères a modéré l’effet de la menace identitaire ». (https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/10810730.2021.1933654?journalCode=uhcm20)
Les deux chercheuses estiment que leur « étude fournit la preuve que menacer l’identité des utilisateurs de vapotage est une nouvelle stratégie prometteuse pour persuader les vapoteurs de changer leur comportement, mais seulement pour ceux qui lisent un récit où il y a un utilisateur faiblement identifié ».
Pour résumer, ces “spécialistes” de “science de la communication et (du) journalisme” se proposent à travers un discours agressif de déclasser les vapoteurs, s’en prendre à leur condition d’être humain, en somme, les déshumaniser. Oui, vous avez bien lu…
Au Goulag !
Elles conseillent donc à la propagande contre la réduction des risques des campagnes utilisant « un personnage d’histoire qui met peu l’accent sur leur identité en tant que vapoteur avant de présenter le message menaçant l’identité(…).
Le climat de haine contre les personnes qui arrêtent de fumer à l’aide de la vape est tel aux États-Unis, que les deux chercheuses se sentent habilitées sans honte à proposer des campagnes de storytelling pour traiter les vapoteurs d’êtres « inférieurs ». Le pire et le plus consternant étant que ces “scientifiques” exercent dans des universités prestigieuses et que leurs “travaux et pensées” sont publiées sans honte ni gêne. j’ajouterai que cette démarche intellectuelle n’a strictement rien à envier aux vieilles stratégies de propagandes discriminatoires totalitaires !
J’exagère ?
Pas vraiment : afin de prendre, affermir ou se maintenir au pouvoir, les pires dictateurs que la terre ait eu à porter ont usé de sémantiques assez semblables pour qualifier, discriminer, déshumaniser des êtres humains afin de justifier leur extermination à terme. Hitler comparait les Juifs à des “rats” (6 millions de morts). Staline, lui, justifiait la déportation et l’exécution des Koulaks et autres opposants en les traitant de parasites et de poux (5 millions de morts + les déportations dans les goulags). Mao, quant à lui, préférait s’en prendre à la vermine et aux vers de terre (au bas mot, 40 millions de morts). Sa sémantique sera reprise à la lettre par Pol Pot (qui massacra un tiers de sa propre population…)
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Les anti-vape aux USA n’ont pas comme projet de fusiller les vapoteurs. Mais leur approche intellectuelle et l’utilisation de cette sémantique est tout à fait significative de leur manque d’objectivité, de l’absence de sens critique et de véritables arguments validant leurs positionnement antivape !
