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La cigarette électronique, ce dangereux outil fabriqué par les industriels du tabac…Saison 3, épisode 5 !
C’est sans rire que l’OMS, par la voix de son représentant Tedros Adhanom Ghebreyesus a mis en garde sur les dangers de la cigarette électronique à la presse fin aout 2021 afin de lutter contre les ravages du tabac :
“La cigarette électronique et d’autres produits semblables sont dangereux pour la santé et doivent être réglementés pour tuer dans l’œuf les tactiques de l’industrie du tabac pour recruter des clients” (…)
L’information via un nouveau rapport a été reprise en bloc par la presse, les media radio et chaînes info sans la moindre mesure et surtout, sans la moindre analyse. Il précise, que la nicotine est un produit addictif, ce qui est exact au demeurant «La nicotine est très addictive et les inhalateurs électroniques de nicotine sont dangereux et doivent être mieux réglementés» surtout si celle-ci, dans le cadre du tabac ou de la vape, est consommée par un adolescent.
Toutefois, le rapport note que les fabricants de ces produits (il ne précise pas lesquels), dont la palette ne cesse de s’agrandir, ont souvent les enfants et les adolescents pour cible principale à coups de milliers d’arômes alléchants -le rapport en a répertorié 16.000 différents– et de déclarations rassurantes. Le milliardaire Michael Bloomberg, ancien maire de New York qui combat de longue date le tabagisme, a dénoncé les tactiques des cigarettiers.
Oui, vous avez bien lu :
Pour l’OMS, Tabac = Cigarette électronique… Alors que depuis de nombreuses années, nous savons tous que la cigarette électronique a été mise au point, développée et a connu un succès planétaire pour se sortir du tabac. L’OMS n’a pas de scrupule à tordre un peu les faits et la réalité afin que ces derniers collent à sa doxa. Comme disait un célèbre ministre de la propagande “plus c’est gros plus ça passe !” et ne comptez pas sur la presse meanstream pour lever le lièvre.
Par ailleurs, l’OMS (quand son rapport évoque les 16.000 arômes disponibles sur le marché) n’a aucune gêne à associer les aromaticiens qui travaillent dans la vape depuis des années et…les fabricants de tabac. Ce type d’élucubration a quand même du mal à passer. Il conviendrait de passer l’information à des marques reconnues d’arômes et je pense qu’ils apprécieront le sens de la nuance des auteurs avec délectation et gourmandise.
Nous pouvons ajouter que si il est exact que les fabricants de tabacs ont du prendre le virage de la CE à contre cœur (forcément, ils perdaient des clients et donc des millions de dollars), associer les professionnels de la vape à ces derniers est un mensonge éhonté. Les Fabricants de tabac proposent en effet des matériels de vapotage. Mais ils sont, soit défectueux et de très mauvaise qualité, ou bien il s’agit de systèmes de tabac chauffé, ce qui est quasiment la même chose qu’une cigarette.
L’OMS à côté de la plaque ? Pas tant que ça…
L’histoire nous a appris à nous méfier de cette institution*. Sous un vernis tout à fait honorable (sauver des vies), cette institution a choisi un spectre de lecture de la lutte contre le tabagisme à contre courant et complètement contre-productif. Associer volontaire le tabac avec la vape, éditer et promouvoir des rapports faux ou au mieux tendancieux ne peut que semer le doute chez les fumeurs qui cherchent des outils afin de vivre sans tabac.
Etrange me direz vous ?
Pas tant que ça :
En juin eu lieu ce qu’on appelle la Cop9 anti-tabac au sein du conseil Européen (encore un truc qui vous veut du bien). Et vous savez quoi, parmi les 180 pays membres de la Convention, 18 sont des États-cigarettiers. La Chine, l’Inde, le Japon ou encore la Thaïlande sont quelques-uns des pays propriétaires de cigarettiers. Publiée ce 22 juin, une enquête fouillée de l’OCCRP, spécialisé dans l’investigation journalistique, montre l’essor explosif de China Tobacco sans que l’OMS s’y intéresse. Ces dernières années, celle-ci a préféré braquer l’attention sur le soi-disant danger du vapotage.
Pour rappel, Lors de la COP8 en 2018, l’Inde et la Thaïlande (principaux producteurs de tabac), avec le soutien de l’OMS, avaient ouvertement milité pour recommander une prohibition mondiale de la vape…
« Interdire la vente de systèmes électroniques d’administration de nicotine et de systèmes électroniques d’administration sans nicotine dans lesquels l’utilisateur peut contrôler les caractéristiques des dispositifs et les ingrédients liquides (c’est-à-dire les systèmes ouverts) », OMS, 8e rapport du SGTPR p. 313.
Pour résumer en quelques mots, quand l’OMS tire à boulets rouges sur la vape, ce n’est pas pour votre bien, ni pour votre santé, c’est tout simplement pour pérenniser le financement de son institution par les pays dont une source de revenue importante vient du tabac tout simplement !
*Je prépare un petit article à ce sujet…
